Philippe FORCIOLI

 

 

(novembre 2007)

 

« Quand une chanson s'avance » (15 chansons)

A la première des chansons - Quand une chanson s'avance - Marseille - Les amants de Chagall - Voyage sans fin - Magazine - En voyant naître cet enfant (J.Beaucarne) - Chanson du pain - Air triste et connu (R. G Cadou) - Célébration des enfants - Chemin de terre -  L'enfant la mort l'amour la poésie - Amour amour - Celui qui s'en va - Ode pour veiller jusqu'au jour.

 

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Ecouter quelques extraits...

 

A la première des chansons     Air triste et connu (RG Cadou)     Chemin de terre     Celui qui s'en va

 

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On en parle déjà à la radio, dans les journaux, sur le net...  

 

 

Telerama  4 clés – 4 FFFF

Philippe Forcioli ne cède rien à la mode, et ça lui va très bien. Cousin proche de Georges Brassens, de Gilles Vigneault ou de Félix Leclerc, il fait valser ses flûtes et ses accordéons dans un corps-à-corps charnel avec un verbe gouleyant, qui toujours célèbre la nature et les sentiments. L'essentiel. L'essence même de l'être. Forcioli le chanteur, le conteur, le débusqueur d'invisible et de fragile, sait mieux que personne dire le chant des oiseaux, les sentiers, les pâquerettes, les souliers... Mots surannés, de lui-même ou des autres (René-Guy Cadou, Pierre Reverdy), qu'il fait rouler dans une voix vibrante où la rocaille et la douceur s'enchaînent sans prévenir, comme la vie et la « mourance », les espoirs et l'errance.

Son disque est un pied de nez, aussi, aux bruits assourdissants ; c'est à peine si le contrebassiste Bernard Abeille y insère un fin soupçon de jazz. Philippe Forcioli, qui jadis fit le pari d'adapter les écrits de Joseph Delteil (récoltant au passage un Grand Prix Charles-Cros), continue d'avancer sur ses chemins de traverse. Ses albums ne s'entassent guère dans les bacs des disquaires, et celui-ci n'est pour l'instant dis­ponible que sur commande. Sans doute se mérite-t-il. C'est la plus belle de ses échappées poétiques, rendant à la parole ses grands éclats dorés.

Valérie Lehoux

Telerama n° 3033 - 01 mars 2008

 

 

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« Le cœur du poète demeure ce ring sonore où le combat fait rage, victoire ou déroute, toujours cherchant la paix profonde, pour tous et pour toujours, inlassablement ». Ce mot – qui s’applique admirablement à France Léa dont je vous parlais à l’instant – ce mot est signé Philippe Forcioli. Je l’emprunte à la préface par lui écrite pour l’album qu’il vient de publier sous le titre Quand une chanson s’avance, un CD disponible, comme la dizaine d’autres précédemment parus, chez l’auteur : philippeforcioli (en un seul mot).com

Ce disque réunit quelques-uns des derniers textes écrits par le troubadour, plus quatre empruntés à des poètes qu’il aime : René-Guy Cadou, Pierre Reverdy, Henri Pichette et Julos Beaucarne. Seraient-ils tous dits nus et crus, ces textes, que l’on en serait ému d’emblée. Qu’ils célèbrent les enfants, Marseille (dans une des plus belles chansons qui aient été écrites sur notre ville), le pain, l’amour, les chemins de terre ou les ciels de Chagall ou bien qu’il fustigent les magazines sur papier glacé ou « la grande mitraque d’un monde malade », ce sont tous, en effet, de véritables bijoux. Des bijoux auquel le compositeur-né qu’est aussi notre auteur donne ici un écrin particulièrement soigné puisqu’il s’est entouré, pour servir ses mélodies de tons et de rythmes variés, d’une quinzaine d’instrumentistes de grand talent au service d’orchestrations très réussies, l’une signées de Jean-Marc Garrone (superbe « Marseille »), toutes les autres étant de Forcioli lui-même que l’on découvre donc ici dans un registre d’arrangeur qu’on ne lui connaissait pas vraiment.

C’est donc un auteur et un compositeur plus inspiré, plus créatif que jamais que l’on retrouve dans ce dernier opus, riche comme toujours – il va presque sans dire –  de la ferveur de ceux « qui tiennent la lampe allumée » et à qui la lampe « fait les yeux brillants ». On écoute, de Philippe Forcioli la quatrième titre de son album : « Les amants de Chagall». A la semaine prochaine !

Jacques Bonnadier                                                                                                                    

 

Emission diffusée sur « Dialogue » les samedi 24 novembre 2007 à 8 h et 18 h 15 et dimanche 25 à 12 h 30. « Dialogue » : 89.6 (Marseille) et 101.9 (Etang de Berre, Aix et Pays d’Aix) et sur Internet : www.radiodialogue.net (où l’émission peut être écoutée durant deux semaines ; cliquer sur «Lumières et regards sur la ville »).

 

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Un disque d'exception

Philippe Forcioli, bien évidemment

Attention, disque d'exception. Il ne bénéficiera pas du tapage habituel, faute de maison de disque, mais il mérite toute notre attention. Quand une chanson s'avance, le tout récent album de Philippe Forcioli, tente sa chance tout seul. Avec la seule force de ses chansons, paroles et musiques, la plupart atypiques dans la bande-son actuelle et donc si fortes. Existentielles. Indispensables. Le chanteur vit en dehors des grande route de la chanson, à un rythme où la vie, avec ses coups durs, et surtout ses émerveillements prime sur le reste. Ami des poètes, l'homme de foi qu'il partage volontiers, Philippe Forcioli ne fait rien pour se faire connaître au delà de son public. Voilà donc sa dernière salve de mots ciselés. Avec quelques chefs-d'œuvre, comme ce Chemin de terre, itinéraire d'un chercheur d'humanité, ou encore un magistral Amour amour. On y parle de mort, d'alliances et surtout de naissance. A ne pas manquer.

Robert Migliorini - La croix , le 12 janvier 2008                                                                                   

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Le parcours de Philippe Forcioli semble inspiré des grandes intuitions de François d'Assise. Ses albums sont autant de messages poétiques à ses frères et soeurs humains. Le neuvième, Quand une chanson s'avance, un album autoproduit, est bouleversant au regard d'un verbe souverain et des thèmes existentiels. Ce genre de répertoire est rare et donc indispensable. Il aide à vivre. A ne pas manquer.

RM - Croire aujourd'hui. Février 2008    

 

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Philippe Forcioli, rare et indispensable

Il reste, invaincue, une chanson poétique. Et je reste indéfectiblement amoureux de ce que chante Philippe Forcioli, immense écrivain de ces mots faits pour trotter dans la tête lorsqu’on marche sur un trottoir anonyme ou qu’on veille dans la nuit inquiète.
Voici
Quand une chanson s’avance, son neuvième album qu'il a évidemment auto-produit. Et cela fait luire un soleil sur la journée, tant il fait jaillir la ferveur, l’élan, la tendresse, la compassion, l’amitié, la foi. On voudrait tout citer, évidemment, les arrangements flûtés et les percussions géniales de Celui qui s’en va, les franchises bouleversantes de Chemin de terre (« Un jour ayant compris que vivre était souffrance/Combat contre mourance espérance et folie/Un jour ayant compris que vivre est un voyage/Qu’il faut peu de bagages qu’il faut beaucoup d’amis »), les poèmes de René-Guy Cadou, de Pierre Reverdy et de Henri Pichette qu’il a adaptés, ses magnifiques déclarations d’amour à l’amour (allez, citons :
« Que j’en appelle à l’homme à la femme ou bien à Dieu
Et à tous les jeunes les vieux au serpent ou à la pomme
Toutes routes vers Rome tous les chemins d’écoliers
A ta suite font collier chaque brin d’herbe te nomme
Aimant et admirable insaisissable et donné
Juste à la pointe du nez de la plume ou de la lame
Tu es la girouette à la cible de tous chants
Tous les soleils t’approchant tu les tiens dans ta musette »
)…
Cet enracinement dans une langue éblouie, travaillée, jaillissante et dominée, ce n’est pas seulement le jadis de la chanson. D’ailleurs, son regard sur aujourd’hui peut avoir parfois une perspicacité tragique, comme dans
Magazine, qui feuillette notre réalité et notre indifférence.
J’en sais qui trouveront son art bavard, difficile, trop ardu pour les radios. J’entends bien leur sous-texte, qui aurait volontiers réservé Brassens aux manuels de français et Gréco aux pages thématiques du site de l’INA. Je persiste à croire que Forcioli incarne le meilleur de la chanson, sa part qui exige de nous d’être aussi grands que la mélodie, d’être dignes des émotions qu’elle nous apporte, de faire chemin en nous pour la rareté des sentiments plutôt que pour le flot ininterrompu des sensations sonores. Cette chanson-là nous ennoblit, élargit nos âmes, agrandit notre vie. C’est pour cela, sans doute, qu’elle est si rare et si rétive au commerce.

Publié par Bertrand Dicale

sur  www.bertranddicale.fr



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Cher Philippe

J'ai reçu ton disque mardi dernier et je n'ai presque pas cessé de l'écouter depuis.
Mes premières impressions : un disque grave, dense et exigeant (un peu à la manière d'un disque de Bertin que j'aime beaucoup qui est « La jeune fille blonde ») et à la beauté « rugueuse ». Je m'explique :
« Marin des routes » était un très beau disque au sens « esthétique » du terme, très lisse (ce n'est pas péjoratif !) dans la mesure où l'auditeur était bercé dans des ambiances très proches, un peu feutrées.
« Quand une chanson s'avance. », c'est tout l'inverse ! Tu nous fais passer par des émotions très fortes et très contradictoires de violence, de douceur, d'espérance ou de néant. d'ailleurs tu le dis toi-même sur la pochette.
Au final, un disque bouleversant comme était bouleversant « Derrière les fagots 3 ».

Les titres qui m'ont particulièrement marqué :
   . Marseille. bien sûr, pour moi, c'est un peu Arbus puisque c'est là que tu me l'a faite découvrir dans ta voiture et après le vin blanc... ta confiance. Et une grande chanson qui n'a pour moi pour équivalent (au niveau de l'intensité de l'émotion) que Blanc Garlaban.
   . Les amants de Chagall. chanson bleue. du rêve.
   . Voyages sans fin. je me suis demandé au début de la chanson si tu te prenais pour Johnny mais j'ai écouté jusqu'au bout. une porte noire. la nuit. et tout s'éclaire. la guitare électrique aussi !
C'est bien le rôle d'un véritable artiste que de nous amener là où on ne serait pas aller tout seul, de nous faire entendre ce que nous n'aurions jamais entendu. Merci.
   . Magazine. tu as écris « aux Jacques » moi j'ai pensé en l'écoutant à Jacques Bertin et, plus étonnamment, à Jacques Brel. En particulier à sa chanson « Orly ». j'aurais bien de la peine à expliquer pourquoi. Y as-tu pensé toi ?
   . Air triste et connu. un poème magnifique et une musique qui le porte à merveille.
Ce n'est pas la première fois que je suis ébahi en écoutant tes disques par la beauté des arrangements. Il y a là une richesse, une qualité de timbre et un sens du détail qui à chaque fois me font penser à Ravel (à l' « introduction et allegro pour harpe. » par exemple). Tu vas sans doute te dire que j'exagère mais je te promets que je l'ai pensé en écoutant « Marin des routes » et je le pense à nouveau avec ce disque-là. Persiste et signe.
   . Chemin de terre / L'enfant, la mort, l'amour, la poésie / Amour Amour : mon passage préféré du disque. Celui que j'attends avec une telle impatience qu'il m'arrive parfois de sauter certains des titres précédents. Du sens mais sans lourdeur, de la profondeur en simplicité et pour porter cela à hauteur d'émotion une petite mélodie toute simple dont Brassens et toi seul avaient le secret. Le mélange parfait. dis ! Tu ne veux pas me donner la formule ?
   . Ode pour veiller jusqu'au jour. là, je découvre un peu Henri Pichette que je veux découvrir depuis quelques temps. Je parlais d'un disque exigeant au début eh bien là on y est en plein dans l'exigence. J'ai rarement lu un poème avec si peu d'artifice, de facilités et les sonorités qui en ressortent sont d'une richesse incroyable. Très très beau !

Ne vas pas penser que je n'aime pas les chansons dont je n'ai pas parlé car elles me plaisent aussi mais cela ne fait qu'une semaine que j'ai le disque alors je me surtout attaché à celles qui m'ont sauté aux oreilles en premier.
 
Quant à A la première des chansons. eh bien ça c'est la mienne (c'est toi qui l'as écrit) alors je l'aime bien sûr et j'attends les royalties. je vais enfin devenir riche !
Que dire de plus et sérieusement ? L'arrangement me plait et la fin de la chanson (fredons et sifflets) est très exaltante. En somme, si ce n'est pas la plus grande chanson du disque ça en est un peu le rayon de soleil. le plus franc en tout cas. Puis c'est l'amitié et ça je ne t'en remercierai jamais assez.

A bientôt
Guilhem
 
 
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Bonjour, Philippe
 
Un nouveau disque de Philippe Forcioli... C'était comme si vous m'aviez proposé : viens à la maison ce soir... Et qu'à l'arrivée, devant le feu de cheminée, vous auriez déposé, sur un grand tapis de laine, quinze desserts dans des corbeilles tressées, des milliers de mots bleus, verts, oranges, des sons violets, jaunes, des notes noires, blanches et rouges...
Ils sont tous là, les mots de la poésie... Tartine, frissons, enfance, pomme, eau, bleu, âme, escalier, caillou, merci, oubli, ami, loups, fidèle, aurore, désir, lune, feu, visage, espérance...
Elles sont toutes là les émotions de l'âme qui ne demandent qu'à remonter à la surface...
Elle est toute là votre voix, qui chuchote à l'oreille, qui chante dans le soleil, qui pleure dans la pluie, qui rit en marchant...
Avez vous entendu que je me suis laissée toucher, emporter, emmener ?
Merci pour tous ces nouveaux voyages en votre compagnie... Je les ai tous aimés, j'en ai aimé les paysages, les couleurs, les découvertes... l'amour est la seule chose qui se multiplie... Puis-je dire pourtant, sans vous offenser, que l'un d'eux particulièrement m'a bouleversée dès la première écoute, sans que je m'y attende, comme une traversée hors de l'illusion du monde de l'apparence vers autre chose, un basculement très intense... Je vous laisse deviner lequel ...
Si vous trouvez, vous gagnez... à vous de choisir le cadeau...
Vous donnez votre langue au chat ? Il s'agit de "Chemin de terre". Donc, gratitude très douce à vous pour ce voyage là...
Mais, autant il y a tout ce plaisir, autant, j'ai été stupéfaite et émue de lire que vous étiez passé par la case maladie-cancer.
Emue, oui, vraiment. Triste aussi, car c'est une épreuve qu'on n'imagine pas atteindre ceux qu'on aime. Après votre petit mot, je suis allée sur votre site et j'ai découvert les éditos qui retracent un peu de ce chemin difficile, cruel…
Et j'ai regretté de n'être pas allée plus souvent sur le site pour l'apprendre plus tôt, pour vous accompagner en pensée. Car, même si je puis n'être pour vous qu'une admiratrice inconditionnelle, vous êtes pour moi un "ami" que je me suis unilatéralement approprié à ma façon et j'ai grande tendresse, grande affection fidèle, beaucoup d'amour pour vous (Quelle déclaration!! J'ai mis mes gants et mon chapeau pour le dire).
Mais que dire face à la maladie de l'autre, touché dans sa chair, ses rêves, ses projets, son être intérieur, maladie qui oblige à écrire autrement notre histoire, à chercher le sens, maladie qui nous rend vulnérable, mal-à-dire... bouleversement... Je ne peux que vous offrir ma tendresse et mon affection comme des couvertures chaudes pour vous envelopper aux moments des froids... Guérir, c'est là ,au bout de vos doigts, de vos mots, de vos questionnements, et cela a la couleur d'une nouvelle naissance...
J'avais lu le dernier livre de Christiane SINGER dans lequel, en parlant de l'homme de sa vie, elle disait Porteur de lumière, Serviteur de vie. Je trouve que cela vous va bien à vous, Philippe: Porteur de lumière, Serviteur de vie...
 
Je vous embrasse.
Marylène

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Salut Philippe,
j'ai pris la peine d'écouter et reécouter ton dernier CD,
il s'agit dans les cuvées forciolesques d'un grand cru,
robe charpentée, velouté âpre et soleilleux, des grappes fruités
des mots telluriques qui ne s'embarrassent pas de l'étiquette
la musique bien en bouche, l'orchestration toujours aussi subtile
et quelques audaces bienvenues où l'esprit retrouve les vapeurs rebelles du vignoble des terroirs
vraiment de quoi nourrir corps et âme (chacun la sienne et dieu reconnaîtra la flamme)
dans ce millésime je retiendrai avec tendresse ton "Chemin de terre" que tu mérites parfaitement dans ta dédicace
mais c'est un plaisir de cheminer à tes côtés
Ici je me traîne, entre travail famille et "râterie", je tente de trouver des forces pour me consacrer enfin à l'écriture, c'est à dire la plongée dans une solitude qui me fascine et m'effraie.
Y parviendrai-je ? rien n'est sûr, même si je commence à m'en donner les moyens.
Fais-moi un signe (comme disait Palaprat) quand tu descends de ton tapis volant vers les marécages parisiens
avec amitié,
fidèlement
Bernard

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